Passiflora caerulea , Fleur de la passion (fleur)
Passiflora caerulea : Monographie scientifique, médicinale et ethnobotanique
1. Médecine
Passiflora caerulea (Passiflora caerulea L.), ou passiflore bleue, est traditionnellement utilisée pour ses propriétés sédatives, anxiolytiques, antispasmodiques et vermifuges.
Indications principales :
• Troubles du sommeil (insomnie, difficultés d’endormissement)
• Anxiété, agitation nerveuse
• Spasmes digestifs et douleurs menstruelles
• Vermifuge (usage traditionnel en Amérique du Sud)
• Antimicrobien (en Argentine, contre la pneumonie)
2. Études
Les fleurs de Passiflora caerulea contiennent des flavonoïdes, dont la chrysine, reconnue pour ses propriétés sédatives et anxiolytiques, l’effet inhibiteur de l’aromatase a été confirmé in vitro (pas in vivo). Elles renferment aussi des glucosides cyanogènes (gynocardine, tétraphylline B), qui libèrent de l’acide cyanhydrique à l’état frais, mais sont inactivés lors du séchage ou de la préparation.
• Études pharmacologiques : Les recherches mettent en avant des effets sédatifs, antispasmodiques et antimicrobiens, principalement attribués aux flavonoïdes, alcaloïdes et composés cyanogéniques.
• Chrysine : Cette flavone isolée de la fleur a été étudiée comme inhibiteur potentiel de l’aromatase.
• Études ethnopharmacologiques : Utilisation comme sédatif, vermifuge, antispasmodique et antimicrobien selon les régions.
3. Composition
• Flavonoïdes (dont chrysine, vitexine, lutéol, apigénine)
• Phénols
• Alcaloïdes (mais pas d’alcaloïdes de type harmane dans P. caerulea)
• Composés cyanogéniques (gynocardine, tétraphylline B et ses sulfates)
• Hétérosides cyanogènes (libérant de l’acide cyanhydrique à l’écrasement de la plante fraîche)
• Phényléthanoïdes, benzopyrènes
4. Botanique
• Nom latin complet : Passiflora caerulea L.
• Famille : Passifloraceae
• Description : Liane vivace à tiges volubiles, feuilles palmées, fleurs spectaculaires bleu-blanc-violet parfumées, fruits ovoïdes jaune orangé de 6 cm, comestibles à maturité.
• Origine : Amérique du Sud (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay)
• Distribution actuelle : Cultivée comme ornementale dans les régions tempérées du monde entier, naturalisée localement.
5. Partie de plante utilisée et préparations
• Parties utilisées : Parties aériennes (feuilles, fleurs, tiges), racines (usage traditionnel), fleur
• Préparations traditionnelles :
• Infusion, décoction, extrait alcoolique, poudre, macérat
• Usage externe (cataplasmes)
• Racine en décoction comme vermifuge ou sédatif en Amérique du Sud
• Macération Quantique© (laboratoire Gemmessence)
Une méthode spécifique de préparation est la macération quantique, qui consiste à macérer à froid la fleur entre 3 semaines et 6 mois dans un mélange d’alcool à 96°, de sirop d’agave et d’eau (tous les liquides sont purifiés énergétiquement et informés). Ce procédé, proposé par le laboratoire Gemmessence, est conçu pour extraire les principes actifs de la plante en utilisant un processus de macération particulier qui pourrait intensifier ses effets thérapeutiques. Ce mélange est souvent utilisé dans des applications thérapeutiques et pour l’usage interne ou externe.
Cette méthode de macération est unique et vise à préserver l’intégrité des propriétés médicinales de la plante tout en les rendant disponibles sous forme liquide concentrée.
6. Usages par ethnie, ethnobotanique et ethnopharmacologie
• Noms vernaculaires :
• France : Passiflore bleue
• Amérique du Sud : Mburucuyá (Guarani), Flor de la pasión (Espagnol), Maracujá-azul (Portugais)
• Île Maurice : Passiflore bleue
• Origine et distribution :
• Originaire d’Amérique du Sud, cultivée et naturalisée en Europe, Afrique, Asie, Australie.
• Ethnobotanique/ethnopharmacologie :
• Caraïbes, Mexique, Amérique du Sud : Racine utilisée comme sédatif et vermifuge.
• Île Maurice : Extrait de la plante contre l’insomnie.
• Argentine : Parties aériennes prescrites comme agent antimicrobien dans la pneumonie.
• Italie : Antispasmodique et sédatif.
• France/Europe : Usage ornemental et médicinal domestique.
7. Traditions
• Amérique du Sud : Utilisée dans les rituels de purification, de repos et de protection contre les mauvais rêves.
• Europe : Symbole de la Passion du Christ (fleur représentant les instruments de la Passion), intégrée dans les jardins monastiques et les rituels de calme et de méditation.
8. Rituels et spiritualité
• Amérique du Sud : Fleur sacrée pour les Guaranis, utilisée dans les rituels de passage et de guérison, associée à la paix intérieure et à la protection spirituelle.
• Europe : La fleur de la passion symbolise la souffrance et la rédemption dans l’iconographie chrétienne ; parfois utilisée en bouquets pour accompagner les prières de réconfort.
9. Histoire, mythologies et anecdotes
• Antiquité : Non connue des Anciens Européens, découverte par les explorateurs espagnols au XVIᵉ siècle.
• Mythologies : Les missionnaires chrétiens voient dans la fleur les symboles de la Passion du Christ (couronne d’épines, clous, etc.).
• XIXᵉ siècle :
• Hybrides horticoles créés en Europe (ex. : Passiflora × violacea).
• Usage médicinal domestique, notamment en Italie et en France, dans les préparations sédatives.
• Produits : Extraits, sirops et poudres vendus en herboristerie.
• Botanistes et ouvrages :
• Carl von Linné (1707-1778) : description officielle dans « Species Plantarum » (1753).
• Augustin Saint-Hilaire (1779-1853) : observations sur les usages sud-américains.
Indications principales
• Troubles du sommeil, insomnie
• Anxiété, agitation nerveuse
• Spasmes digestifs, douleurs menstruelles
• Vermifuge traditionnel
• Sédatif et antispasmodique
• Antimicrobien (usage localisé)
Résumé
Passiflora caerulea L., la passiflore bleue, est une liane médicinale et ornementale originaire d’Amérique du Sud, reconnue pour ses effets sédatifs, anxiolytiques et antispasmodiques. Sa composition riche en flavonoïdes, phénols et composés cyanogéniques explique ses usages traditionnels variés. Préparée selon des méthodes classiques ou par macération quantique, elle reste une plante symbolique et médicinale, au croisement des traditions amérindiennes et européennes.
Posologie
Toujours prendre en dehors des repas (au minimum 15mn)
1-Pour un problème physiologique aiguë
15 gouttes 2 fois par jour au lever et au coucher.
2-Pour un problème physiologique de moyenne intensité
10 gouttes 2 fois par jour au lever et au coucher.
3-Pour une prise de prévention ou d‘entretient (sans pathologie particulière)
5 gouttes 2 fois par jour au lever et au coucher.
Précautions d’emploi
Il n’y a pas de contre-indications sur l’emploi de la gemmothérapie mais certaines précaution :
Eviter l’utilisation de la gemmothérapie chez les personnes en sevrage alcoolique ou épileptiques.
Respecter la posologie maximale de 5 gouttes par jour d’extrait gemmothérapique
concentré chez la femme enceinte.
Ne pas donner de bourgeons ayant une action hormonale (airelle, framboisier,sequoia, chêne) à une femme enceinte ni à une femme ayant des antécédents de cancer hormono-dépendant.
Chez l’enfant de moins de 15 ans, respecter une posologie de 1 goutte pour 10 kilos de poids corporel par jour.
Conseils :
La prise du matin est la plus importante (le macérât de chêne soutient l’action des glandes surrénales).
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Principales indications
Revitalisant (anti-fatigue, anti-sénescence)
Cortex des glandes surrénales, gonades mâles (testicules) et femelles (ovaires)
Appareil génital et urinaire
Intestins
I. Affections générales :
Allergies, anorexie, asthénie, boulimie, convalescence, malnutrition, surmenage, fatigue
II. Appareil buccal et muqueux :
Parondotites (inflammation, déchaussement dentaire)
III. Appareil cardiovasculaire :
fragilité capillaire, Hypotention artérielle, choc, Equilibre la tension
IV. Appareil uro génital :
Asthénie sexuelle à l’andropause
Enurésie nocturne
V. Système digestif
Constipation, antidiarrhétique
VI. Système endocrinien
Insuffisance surrénalienne, stimulant endocrinien
VII. Système lymphatique
Lymphatisme
VIII. Système nerveux central
Dépression nerveuse, surmenage intellectuelle, cortisone mimétique
1.2.Indications au niveau mental
Force de vie et tranquillité d’esprit
Fleurs de Bach : redonne de la force et de l’espoir
1.3 Indications générales en phytothérapie
Sphère ostéo-articulaire
immunitaire
digestive
génitale, drainage urinaire
appareil neurovégétatif : sympathomimétique ( semblable aux 3 substances sympathomimétique physiologique, adrénaline, noradrénaline, dopamine)
Botanique
Nom latin :
Quecus robur ou syn. Quercus pedonculata
robur force et pedonculata pédoncule
Botanique :
Le genre Quercus comprends entre 200 et 600 espèces.
Partie employé :
Bougeons au printemps
Habitat :
Présent presque partout en France jusqu’à 1300 m, il est beaucoup moins représenté dans le Sud Est.
Étymologie :
Indo-européen perk us (Quercus)
6.Histoire
D’après Lemery :
Les feuilles et l’écorce du chêne sont astringente, résolutives, propres pour la goutte sciatique, pour les rhumatismes, étant employés en fomentation chaudement; elles arrêtent les cours de ventre et le hémorragies , étant prises en décoction par la bouche.
Le gland du chêne, appellé en latin glans quercina , est aussi employé dans la Médecine. On doit le choisir gros, bien nourri : on en sépare l’écorce, & on le fait sécher doucement, prenant garde que les vers ne s’y mettent, car il y est sujet; on le réduit en poudre subtil pour s’en servir.
Il est astringent propre pour apaiser lac colique venteuse & les tranchées des femmes nouvellement accouchées, pour tous les cours de ventre. La dose en est depuis un scrupule jusqu’à une dragme.
La cupule ou calote du gland est astringente : on s’en sert dans les remèdes extérieurs pour fortifier, on pourrait aussi en prendre intérieurement comme du gland.
Les galles de chêne ou fausses galles, les pommes de chêne & les raisins de chêne sont des excroissances qui sont les effets de la piq ure de certains moucherons qui y déposent leurs oeufs & qui produisent des vers : ces excroissances sont astringentes.
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Extrait de l’encyclopédie Diderot d’Alembert volume II (1752) p.453a auteurs :
Daubenton, Vandenesse
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Etudes et références
Sur la Gemmothérapie
Sur la phytothérapie en général
Diego Morales,
Oak trees (Quercus spp.) as a source of extracts with biological activities: A narrative review,
Trends in Food Science & Technology,
Volume 109,
2021,
Pages 116-125,
ISSN 0924-2244,
https://doi.org/10.1016/j.tifs.2021.01.029.
(https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0924224421000285)
Abstract: Background
Oak trees (Quercus spp.) constitute a relevant source of fractions and ingredients that have been tested regarding their biological activities. The high number of species, varieties and materials that can be found through this genus has led to a great diversity of extracts that can be investigated regarding their potential to improve human health status.
Scope and approach
In this review, several biological activities were revised through the scientific literature (antioxidant, immune-modulatory, antiproliferative, hypoglycaemic, hypocholesterolemic, antihypertensive, antimicrobial, etc.) paying attention to bioactive extracts obtained from different oak trees and parts, describing the selected extraction technology, the utilised experimental model, the published results and their potential impact on human health. Moreover, the related strengths and weaknesses were listed to elucidate the current state of the related scientific evidence.
Key findings and conclusions
In vitro and in vivo analyses confirmed the potential of oak extracts particularly for antioxidant, anti-inflammatory, antitumoral and antimicrobial effects. However, some points must be further investigated: additional bioactive molecules and abilities testing, advanced extraction techniques evaluation and more animal studies and clinical trials to validate the mentioned activities when the extracts are included in food matrices.
Keywords: Oak; Quercus; Antioxidant; Antitumoral; Immune-modulatory; Antimicrobial