Boerhavia diffusa, Punarnava (racine)
Boerhavia diffusa L.
1. Médecine
Boerhavia diffusa L., communément appelée Punarnava en Ayurveda, est une plante médicinale aux multiples vertus reconnues traditionnellement et validées par des recherches récentes. Elle est utilisée pour ses propriétés diurétiques, anti-inflammatoires, immunostimulantes, hépatoprotectrices, antioxydantes, hypoglycémiantes et analgésiques. La plante aide au draineur rénal, à la réduction des œdèmes et à la prévention des calculs urinaires. Elle est également employée pour traiter les troubles gastro-intestinaux, les douleurs articulaires, l’anémie, le diabète, l’asthme, et les infections .
2. Études
Diverses études scientifiques ont confirmé les activités pharmacologiques de B. diffusa. Elle contient des composés comme la punarnavine, la quercétine et le kaempférol, responsables de ses activités anti-inflammatoires, antiprolifératives et antioxydantes (Saraswati et al., 2013; Wong et al., 2016). Des tests sur modèles animaux rapportent une action anticancéreuse, notamment via l’inhibition d’angiogenèse et la protection contre la toxicité cardiaque induite par certains médicaments (Kayande & Kushwah, 2014; Vineetha et al., 2013). .
3. Composition
Les composants bioactifs principaux incluent :
Alcaloïdes (ex : punarnavine)
Flavonoïdes (quercétine, kaempférol)
Triterpènes, saponines, tanins
Antioxydants majeurs contribuant à ses propriétés anti-inflammatoires, hépatoprotectrices et immunostimulantes .
4. Botanique
Boerhavia diffusa L. appartient à la famille des Nyctaginacées. C’est une plante herbacée vivace ou annuelle, à tiges rouges, rampantes ou dressées, feuilles ovales à lancéolées, fleurs petites rose-pâle ou pourpres. Elle prospère dans les régions tropicales et subtropicales, notamment en Asie, Afrique, Amérique latine .
5. Partie de plante utilisée et préparation
Parties utilisées : feuilles, racines, tiges selon la région et la pathologie.
Préparations : décoctions, infusions, macérations, applications topiques en cataplasmes.
Macération Quantique© Gemmessence : la méthode consiste à macérer à froid la partie « racines » 3 semaines à 6 mois dans un mélange d’alcool 96° purifié énergétiquement, de sirop d’agave et d’eau. Ce procédé préserve les propriétés actives, parfois amplifiées par une information énergétique spécifique, pour usage oral et externe (Gemmessence, 2025).
6. Usages ethnobotaniques et ethnopharmacologiques
Inde : nommée Punarnava (« qui renouvelle le corps »), utilisée en Ayurveda pour son action diurétique et anti-inflammatoire, contre les maladies rénales, hépatiques, inflammations et troubles gynécologiques.
Afrique : usage traditionnel comme tonicardiaque, contre les fièvres, inflammations, troubles digestifs.
Amérique latine : application pour les douleurs articulaires, nettoyage des voies urinaires, et cicatrisation.
La plante est préparée en décoctions, cataplasmes, ou macérations suivant les pratiques locales.
Différentes ethnies attribuent à B. diffusa une valeur de plante médicinale essentielle liée à la purification, à la revitalisation physique et au soutien immunitaire .
7. Traditions
En Ayurveda, B. diffusa est un Rasayana (tonique de rajeunissement) majeur. Elle symbolise la capacité de « renouveler » le corps, soutenant la longévité et la vigueur. Dans certaines cultures africaines, la plante est également intégrée dans des rites impliquant la purification corporelle et spirituelle, associée à la lutte contre les maladies causées par des esprits ou déséquilibres énergétiques .
8. Rituels et spiritualité
La spiritualité liée à Boerhavia diffusa reflète la médecine traditionnelle où santé physique et équilibre spirituel sont liés. Dans l’Inde traditionnelle, la plante est utilisée lors des sacrifices et offrandes pour obtenir la protection divine contre les afflictions. En Afrique, des plantes semblables sont invoquées dans des rituels chamaniques visant à rétablir l’harmonie entre l’individu, ses ancêtres et la nature .
9. Histoire et mythologie
L’usage de Boerhavia diffusa est très ancien, remontant aux premiers textes ayurvédiques (Charaka Samhita, Sushruta Samhita).
Au XIXe siècle, plusieurs botanistes européens ont décrit la plante, notamment William Roxburgh en Inde et Joseph Dalton Hooker en Asie du Sud-Est.
Elle a été référencée dans les pharmacopées indiennes coloniales (Lahiri, 1890), notamment pour ses vertus diurétiques et contre la dysenterie.
Au 19e siècle dans les colonies, on fabriquait des extraits et teintures sous le nom commercial de Punarnava, utilisés pour les troubles urinaires et inflammatoires.
Références
Abdul-Awal SM et al., BMC Complementary and Alternative Medicine, 2016
Saraswati et al., Études sur punarnavine et activité anticancéreuse, 2013
Kayande & Kushwah, Pharmacologie expérimentale, 2014
Gemmessence, Macération Quantique©, 2025 données internes
Pharmacographia Indica, Lahiri, 1890 archivage historique