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Dioscorea opposita, Yam, Shan Yao, Igname (racine)

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    Dioscorea opposita :

    1. Médecine

    Indications principales : Dioscorea opposita (syn. Dioscorea oppositifolia, igname de Chine) est utilisée en médecine traditionnelle chinoise pour traiter le manque d’appétit, les diarrhées chroniques, la fatigue, les troubles digestifs (déficience de la rate et de l’estomac), les toux sèches par déficience du poumon, ainsi que les problèmes urinaires et les douleurs articulaires. Elle est également reconnue pour ses propriétés décontracturantes et anti-inflammatoires.

    Effets étudiés : Les saponosides, notamment la diosgénine, sont associés à des activités anti-inflammatoires, cytotoxiques sur certaines lignées cellulaires, antivieillissement et thyroïdiennes.

    Utilisation contemporaine : Employée dans les compléments alimentaires pour la ménopause, l’équilibre hormonal (œstrogènes et progestérone), et parfois pour soutenir la vitalité générale.

    2. Études

    Mécanismes d’Action

    Diosgénine : Principal composé étudié, présent dans Dioscorea opposita (à des concentrations variables selon l’espèce et la préparation). Ce précurseur de stéroïdes agit comme phytomodulateur hormonal en interagissant avec les récepteurs cellulaires des œstrogènes et de la progestérone, sans conversion directe en hormones humaines.

    Effets sur les récepteurs : La diosgénine module l’expression des gènes liés à la synthèse hormonale, potentialisant l’activité de la progestérone endogène et équilibrant le ratio œstrogènes/progestérone.

    Études Clés

    1. Activité anti-ménopausique :

    Des travaux sur modèles animaux suggèrent une réduction des bouffées de chaleur et une stabilisation de l’humeur via la régulation des neurotransmetteurs.

    2. Modulation des hormones stéroïdiennes :

    La diosgénine sert de substrat pour la synthèse industrielle de progestérone et d’œstrogènes, mais cette conversion ne se produit pas spontanément dans l’organisme humain.

    Des études in vitro indiquent une stimulation des corticosurrénales, augmentant la production de DHEA (déhydroépiandrostérone), précurseur de testostérone et d’œstradiol.

    3. Effets anti-inflammatoires et métaboliques :

    La diosgénine inhibe les cytokines pro-inflammatoires (TNF-α, IL-6) et améliore les profils lipidiques chez des modèles animaux, avec des implications potentielles pour  les troubles hormonaux liés à l’obésité

    Composition chimique : Les recherches récentes mettent en évidence la présence de polysaccharides, saponosides (dont la diosgénine), amidon, flavonoïdes (apigénine, elichrysin A), stilbènes, diarylheptanoïdes, stéroïdes, lignanes, terpénoïdes et autres composés phénoliques. Les flavonoïdes sont surtout présents dans les parties aériennes, tandis que le rhizome contient principalement amidon et saponosides.

    Activités biologiques : Les études rapportent des effets antioxydants, anti-inflammatoires, hypoglycémiants, et une activité sur la modulation hormonale.

    3. Composition

    Principaux constituants :

    Amidon (majoritaire)

    Saponosides (diosgénine à 0,0016%)

    Polysaccharides

    Flavonoïdes (apigénine, elichrysin A)

    Stilbènes, diarylheptanoïdes, stéroïdes, lignanes, terpénoïdes

    4. Botanique

    Nom latin complet : Dioscorea opposita Thunb. (syn. Dioscorea oppositifolia L.)

    Famille : Dioscoreaceae

    Description : Plante grimpante vivace, à tiges volubiles, feuilles alternes, cordiformes, rhizome tubéreux comestible.

    Origine : Sud-est de l’Asie, principalement Chine et Japon.• Distribution : Cultivée et naturalisée dans de nombreuses régions tempérées et subtropicales.

    5. Partie de plante utilisée et préparation

    Partie utilisée : Le rhizome (tubercule).

    Préparations traditionnelles : Décoction, poudre, extrait sec, usage alimentaire (légume-racine).

    Méthode de Macération Quantique© (laboratoire Gemmessence) :

    Le rhizome de Dioscorea opposita est macéré à froid entre 3 semaines et 6 mois dans un mélange d’alcool à 96°, de sirop d’agave et d’eau, tous les liquides étant purifiés énergétiquement et informés. Ce procédé vise à extraire et concentrer les principes actifs tout en préservant leur intégrité, pour des usages internes ou externes, en application thérapeutique.

    6. Usages par ethnie

    Noms vernaculaires :

    Chine : 山药 (Shān yào)

    Japon : Nagaimo

    France : Igname de Chine

    Origine et distribution : Originaire de Chine, largement cultivée en Asie de l’Est et introduite en Europe et Amérique du Nord.

    Ethnobotanique et ethnopharmacologie :

    Chine : Aliment de base, tonique, remède digestif et pulmonaire, utilisé en décoction ou bouilli.

    Japon : Consommé cru, râpé (tororo), ou cuit.

    Afrique : Les ignames, dont d’autres espèces de Dioscorea, sont centrales dans l’alimentation et la médecine traditionnelle, mais Dioscorea opposita reste surtout asiatique.

    Méthodes de transformation : Séchage, broyage, cuisson, macération, fermentation (dans certaines régions).

    7. Traditions (par régions)

    Chine : Utilisée dans la diététique taoïste pour renforcer l’énergie vitale (Qi), la longévité et la fertilité.

    Japon : Intégrée dans des plats traditionnels pour ses propriétés nutritives et digestives.

    Afrique (autres espèces) : Les ignames sont au cœur de nombreuses cérémonies, rites de passage et fêtes agricoles.

    8. Rituels et spiritualité

    Chine : Offrandes lors des fêtes de la moisson, symbolisant l’abondance.

    Afrique (autres espèces de Dioscorea) : Utilisation rituelle dans les cérémonies de veuvage, de fertilité, et pour éloigner les mauvais esprits. Certaines espèces sont plantées sur les tombes pour protéger contre les esprits malins.

    Spiritualité : En médecine traditionnelle chinoise, Dioscorea opposita est associée à la Terre, à l’équilibre du Yin et du Yang, et à la longévité.

    9. Histoire et mythologies

    Antiquité :

    En Chine ancienne, Dioscorea opposita est mentionnée dans le Shennong Bencao Jing (Classique de la Matière Médicale de Shennong, Ier siècle), comme aliment et médicament majeur.

    Mythologies asiatiques : Associée à la fertilité, à la santé et à la prospérité.

    XIXe siècle :

    Produits contenant Dioscorea opposita : Extraits secs, poudres et teintures vendus en Europe sous le nom d’« igname de Chine » pour troubles digestifs et fatigue.

    Botanistes ayant écrit sur la plante : Carl Peter Thunberg (1743-1828), qui l’a décrite scientifiquement ; George Bentham et Joseph Dalton Hooker dans leur « Genera Plantarum » (1862-1883).

    Ouvrages de pharmacopée : Addendum 8.1 (avril 2014) de la Pharmacopée européenne ; Shennong Bencao Jing (Chine).

    Anecdotes :

    Au Japon, la consommation de Dioscorea opposita râpée est réputée augmenter la vitalité sexuelle.

    En France, elle fut promue au XIXe siècle comme substitut à la pomme de terre en période de disette.

    Indications importantes (en gras) :

    Troubles digestifs

    Fatigue chronique

    Soutien de la ménopause

    Déficience de la rate et de l’estomac

    Anti-inflammatoire

    Rituels de fertilité et de protection

    Dioscorea opposita demeure un pilier de la tradition médicinale et alimentaire asiatique, avec une histoire riche, une composition complexe, et des usages variés, tant thérapeutiques que culturels

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