Handroanthus impetiginosus , Pau d’Arco
Handroanthus impetiginosus var. lipidotus (Bureau) Mattos. : L’Arbre Sacré des Incas
Le Handroanthus impetiginosus, également connu sous les noms de lapacho, pau d’arco ou ipé rose, est un arbre majestueux de la famille des Bignoniaceae. Originaire des Amériques tropicales et subtropicales, cet arbre est célèbre pour ses propriétés médicinales, son bois précieux et son importance culturelle. Voici un article détaillé sur ses usages, sa composition et son histoire.
1. Médecine
Propriétés thérapeutiques
Le Handroanthus impetiginosus est utilisé depuis des siècles en médecine traditionnelle sud-américaine pour traiter une grande variété de maladies. Ses propriétés médicinales incluent :
• Anti-inflammatoire : L’écorce contient des composés qui inhibent les médiateurs de l’inflammation, réduisant les douleurs articulaires, les inflammations digestives et uro-génitales.
• Antimicrobien : Efficace contre les bactéries (Staphylococcus, Helicobacter pylori), les champignons (Candida albicans) et certains virus.
• Antioxydant : Les composés phénoliques protègent les cellules contre le stress oxydatif, ralentissant le vieillissement cellulaire et renforçant l’immunité.
• Anticancéreux : Les naphthoquinones (lapachol et β-lapachone) inhibent la prolifération de cellules cancéreuses dans des cancers tels que ceux du poumon et du sein.
• Cicatrisant : Favorise la régénération cutanée et la guérison des plaies grâce aux naphthoquinones présentes dans l’écorce.
• Immunomodulateur : Renforce le système immunitaire, aidant à prévenir les infections récurrentes et à atténuer les symptômes des maladies auto-immunes.
Indications traditionnelles
• Traitement des fièvres (malaria), infections respiratoires (bronchite), troubles digestifs (ulcères gastriques) et douleurs menstruelles.
• Utilisé comme tonique général pour renforcer l’organisme.
2. Études
Recherches scientifiques
1. Une étude de 2021 a confirmé que l’écorce de Handroanthus impetiginosus possède une activité anti-inflammatoire puissante en modulant les cytokines inflammatoires dans des cellules humaines ex vivo. 2. Une recherche publiée en 2023 a démontré que la torréfaction de l’extrait améliore son activité antioxydante et anticancéreuse en augmentant l’expression de marqueurs tels que SOD, CAT, GPx et GST.
3. Une étude sur les naphthoquinones a révélé leur rôle dans la cicatrisation des plaies et leur potentiel comme agents anticancéreux prometteurs.
Applications modernes
Les extraits de Handroanthus impetiginosus sont étudiés pour développer des traitements contre :
• Les maladies inflammatoires chroniques.
• Les cancers résistants aux thérapies classiques.
• Les infections fongiques récurrentes.
3. Composition
L’écorce interne (liber) du Handroanthus impetiginosus est riche en composés bioactifs :
• Naphthoquinones :
• Lapachol : Propriétés anticancéreuses et antimicrobiennes.
• β-lapachone : Inhibe la croissance tumorale.
• Flavonoïdes :
• Quercétine, kaempférol : Antioxydants puissants.
• Saponines : Renforcent le système immunitaire.
• Minéraux essentiels :
• Calcium, magnésium, fer, zinc.
Ces composés confèrent à la plante ses propriétés anti-inflammatoires, antimicrobiennes et détoxifiantes.
4. Botanique
Classification :
• Nom scientifique : Handroanthus impetiginosus var. lipidotus (Bureau) Mattos.
• Famille : Bignoniaceae.
• Ordre : Lamiales.
Morphologie : • Taille : Arbre atteignant jusqu’à 35 mètres de hauteur.
• Feuillage : Feuilles opposées palmées avec généralement cinq folioles.
• Fleurs : Roses à violettes en forme de cloche, très abondantes durant la floraison (mai à août).
• Fruits : Capsules cylindriques contenant des graines ailées adaptées à la dispersion par le vent.
Habitat :
Originaire d’Amérique centrale et du Sud (du Mexique au nord de l’Argentine), il pousse dans les zones tropicales et subtropicales. Il est particulièrement abondant au Paraguay, où il est considéré comme l’arbre national.
5. Partie utilisée et préparation
Partie utilisée :
L’écorce interne (liber) est la partie la plus riche en principes actifs.
Préparation traditionnelle :
1. Décoction :
• Faire bouillir 15 à 20 g d’écorce interne dans un litre d’eau pendant 10 à 15 minutes.
• Laisser infuser avant consommation (usage interne ou externe).
2. Poudre :
• Mélangée à de l’eau ou appliquée localement sur la peau.
Macération Quantique© (laboratoire Gemmessence) :
La méthode consiste à macérer à froid l’écorce interne pendant au moins trois semaines dans un mélange d’alcool à 96°, de sirop d’agave et d’eau purifiée énergétiquement. Ce procédé unique préserve les principes actifs tout en intensifiant leurs effets thérapeutiques. Le produit final peut être utilisé en gouttes (usage interne) ou en lotion (usage externe).
6. Usages
Noms vernaculaires :
• Français : Lapacho, Pau d’arco.
• Espagnol/Portugais : Tajy Hu (Guarani), Ipê roxo.
• Anglais : Pink trumpet tree.
Ethnobotanique/ethnopharmacologie :
Voici les différents noms préhispaniques donnés à l'Handroanthus impetiginosus (bois de rose) selon les principales cultures d'Amérique latine :
Culture maya :
Nom maya :ché' (Yucatán)
L'écorce était utilisée en décoction pour traiter les problèmes respiratoires comme l'asthme et la bronchite.
Les feuilles étaient appliquées en cataplasme sur les plaies et les infections cutanées.
La racine était réputée pour ses vertus dépuratives et diurétiques.
Culture aztèque (Mexique central) :
Nom nahuatl : tecomahuatl
Considéré comme un arbre sacré, utilisé dans des rituels et offrandes religieuses.
La décoction d'écorce était administrée pour soulager les rhumatismes et les douleurs articulaires.
Les fleurs étaient utilisées dans des préparations censées renforcer le système immunitaire.
Les feuilles étaient réputées pour leurs propriétés anti-inflammatoires.
Culture inca (Pérou) :
Nom quechua : huanarpo
L'écorce était utilisée en infusion pour traiter les troubles digestifs comme les diarrhées et les maux d'estomac.
Les racines étaient employées comme tonique général et aphrodisiaque.
Les feuilles étaient appliquées sur les plaies et les ulcères pour leurs vertus cicatrisantes.
Culture guarani (Paraguay, Brésil) :
Nom guarani : karova
La décoction d'écorce était réputée pour ses propriétés antiparasitaires et anti-infectieuses.
Les feuilles étaient utilisées en cataplasme pour traiter les rhumatismes et les douleurs musculaires.
Les racines étaient réputées pour leurs vertus dépuratives et diurétiques.
Culture mapuche (Chili, Argentine) :
Nom mapuche : cahuén
L'écorce était utilisée en décoction pour soigner les affections respiratoires comme la toux et la bronchite.
Les feuilles étaient appliquées sur les plaies et les ulcères pour leurs propriétés cicatrisantes.
Les racines étaient employées comme tonique général et aphrodisiaque.
Culture muisca (Colombie) :
Nom muisca : chichaque
La décoction d'écorce était réputée pour ses vertus anti-inflammatoires et antalgiques.
Les feuilles étaient utilisées en cataplasme pour traiter les infections cutanées.
Les racines étaient réputées pour leurs propriétés dépuratives et diurétiques.
Culture taíno (Caraïbes) :
Nom taíno : jucaro
L'écorce du bois de rose était utilisée en décoction pour traiter les affections respiratoires, comme l'asthme, la bronchite et la toux.
Les feuilles étaient appliquées en cataplasme sur les plaies et les ulcères de la peau pour leurs propriétés cicatrisantes et antiseptiques.
La racine était réputée pour ses vertus dépuratives et diurétiques, et était employée pour purifier l'organisme.
Dans certaines traditions taíno, le bois de rose était associé à des croyances et rituels liés à la fertilité et à la guérison.
Les fleurs violettes de l'arbre pouvaient être utilisées dans des offrandes et des cérémonies.
7. Traditions et Rituels
Traditions médicinales en Amérique du Sud
- Utilisation par les tribus indigènes :
- L'écorce et les feuilles de l'arbre Handroanthus impetiginosus, aussi appelé Ipê roxo ou Pau d'arco, sont utilisées depuis des siècles par de nombreuses tribus indigènes d'Amérique du Sud, notamment en Amazonie.
- Les peuples autochtones comme les Kayapó, les Yanomami et les Asháninka ont une longue tradition d'utilisation de cette plante dans leurs médecines traditionnelles.
- Propriétés médicinales :
- Dans les traditions amérindiennes, l'écorce et les feuilles de l'Ipê roxo sont réputées pour leurs propriétés antibactériennes, antivirales, anti-inflammatoires et immunostimulantes.
- Cette plante est notamment utilisée pour traiter les infections, les inflammations, les maladies de peau, les problèmes gastro-intestinaux et les troubles du système immunitaire.
- Préparations traditionnelles :
- Les parties de la plante sont généralement préparées sous forme de décoctions, d'infusions ou de teintures alcooliques par les guérisseurs traditionnels (curanderos) des communautés indigènes.
- Ces préparations peuvent être bues, appliquées localement ou utilisées dans des rituels et des cérémonies traditionnelles.
- Usages rituels et spirituels :
- Dans certaines tribus, l'Ipê roxo est associé à des rituels et des pratiques spirituelles liés à la purification, à la guérison et au renforcement du système immunitaire.
- Les feuilles et l'écorce peuvent être utilisées dans des cérémonies de chasse, de protection ou de célébration de la nature.
- Diffusion et conservation des savoirs :
- La connaissance traditionnelle de l'utilisation médicinale de l'Ipê roxo se transmet oralement au sein des communautés indigènes d'Amérique du Sud depuis des générations.
-Chez les Incas, le lapacho était considéré comme un arbre sacré ayant le pouvoir de guérir les maladies graves.
-Les peuples Guarani utilisaient son écorce pour préparer des potions rituelles destinées à purifier le corps avant les cérémonies spirituelles.
-En Afrique subsaharienne (introduit), il est utilisé comme remède contre la malaria par infusion.
8. Histoire
Antiquité :
Les Incas utilisaient le lapacho pour ses propriétés curatives lors de rituels religieux.
XIXe siècle :
1. Produits contenant du lapacho :
• Sirop contre la toux (Amérique latine).
• Poudre antiseptique (Europe).
2. Botanistes célèbres ayant étudié cette plante :
• Augustin Saint-Hilaire – Flora Brasiliae Meridionalis (1825).
• Alphonse Pyrame de Candolle – Prodromus Systematis Naturalis Regni Vegetabilis (1844).
Conclusion
Le Handroanthus impetiginosus est une plante exceptionnelle aux multiples vertus médicinales et symboliques. Utilisée depuis des siècles par les peuples indigènes pour traiter diverses maladies, elle continue d’être étudiée pour ses propriétés anti-inflammatoires, anticancéreuses et immunomodulatrices. Grâce à des méthodes modernes comme la Macération Quantique©, ses bienfaits peuvent être exploités tout en respectant sa richesse naturelle.