Lepidium meyenii, Peruvian Maca (root)
Epimedium brevicornu : Plante médicinale asiatique
Epimedium brevicornu, également connu sous le nom de “herbe des elfes” ou Yin Yang Huo en médecine traditionnelle chinoise, est une plante vivace originaire d’Asie. Utilisée depuis plus de 2 000 ans, elle est réputée pour ses propriétés aphrodisiaques, tonifiantes et protectrices. Cet article explore ses bienfaits médicinaux, sa composition chimique, ses usages traditionnels et son histoire.
1. Médecine
Propriétés thérapeutiques
Epimedium brevicornu est une plante polyvalente utilisée pour traiter de nombreux troubles grâce à ses propriétés :
• Aphrodisiaque naturel : Stimule la libido et améliore les performances sexuelles en augmentant le flux sanguin vers les organes génitaux.
• Tonique du Yang : Renforce le Yang des reins, utile pour traiter l’impuissance, l’infertilité, la miction fréquente et les douleurs lombaires.
• Anti-ostéoporose : Préserve la densité osseuse en stimulant les ostéoblastes et en inhibant la perte osseuse, particulièrement chez les femmes ménopausées.
• Anti-inflammatoire : Réduit les douleurs articulaires et musculaires liées à des pathologies comme l’arthrite ou les rhumatismes.
• Amélioration de la circulation sanguine : Dilate les vaisseaux sanguins périphériques, améliore la fonction cardiaque et réduit l’hypertension artérielle.
• Renforcement immunitaire : Stimule la prolifération des cellules de la moelle osseuse et améliore la synthèse de l’ADN.
• Effet anti-âge : Protège contre le vieillissement cellulaire en réduisant le stress oxydatif.
Applications spécifiques
En médecine traditionnelle chinoise :
• Utilisé pour traiter les douleurs articulaires chroniques, l’hypertension liée à la ménopause, les troubles uro-génitaux (spermathorée, impuissance), et les maladies coronariennes.
• Employé pour renforcer l’énergie vitale (Qi) et équilibrer le Yin-Yang.
2. Études
Recherches scientifiques
1. Une étude a démontré que Epimedium brevicornu améliore la synthèse de l’ADN et stimule la prolifération des cellules de moelle osseuse chez des modèles animaux souffrant de vide du Yang.
2. Des essais cliniques ont confirmé que l’icariine, un flavonoïde clé de cette plante, inhibe la croissance des cellules cancéreuses dans le foie et améliore la motilité des cellules immunitaires.
3. Une recherche a montré que cette plante réduit significativement l’hypertension artérielle en dilatant les vaisseaux sanguins.
Effets cliniques validés
Les études confirment que cette plante :
• Améliore la mémoire et réduit la confusion liée à l’âge.
• Renforce les fonctions cardiovasculaires.
• Stimule le système endocrinien en agissant sur l’hypothalamus, l’hypophyse et les hormones sexuelles.
3. Composition
Epimedium brevicornu contient une variété de composés bioactifs responsables de ses effets thérapeutiques :
1. Flavonoïdes (Principaux Composés Actifs)
Les flavonoïdes sont les composants majeurs de Epimedium brevicornu. Ils possèdent des effets aphrodisiaques, anti-inflammatoires, antioxydants et protecteurs osseux.
• Icariine :
• Le principal flavonoïde bioactif.
• Propriétés : Aphrodisiaque, anti-ostéoporose, neuroprotecteur, cardiovasculaire, immunomodulateur.
• Mécanisme : Stimule la production d’œstrogènes via l’activation de l’aromatase et module les voies MAPK/ERK et JNK.
• Concentration : La teneur en icariine est un indicateur de qualité pour les extraits d’Epimedium.
• Épimédine A, B et C :
• Variantes structurelles de l’icariine.
• Propriétés : Amélioration de la densité osseuse et stimulation de la circulation sanguine.
• Icariside I et II :
• Métabolites de l’icariine.
• Propriétés : Antioxydants et protecteurs cellulaires.
• Quercitrine :
• Propriétés : Anti-inflammatoire et antioxydant puissant.
• Hyperoside :
• Propriétés : Protège les cellules contre le stress oxydatif.
• Astragalin :
• Propriétés : Antitumoral et anti-inflammatoire.
Les extraits obtenus par macération conservent mieux les flavonoïdes que les infusions ou les décoctions prolongées.
La richesse chimique d’Epimedium brevicornu en flavonoïdes (notamment icariine), phytoestrogènes (daidzéine), acides phénoliques (acide chlorogénique) et saponines explique ses nombreuses propriétés thérapeutiques, allant du renforcement osseux à l’amélioration de la libido. Ces composés agissent en synergie pour offrir des effets aphrodisiaques, anti-inflammatoires, antioxydants et protecteurs hormonaux. Grâce à des méthodes modernes comme la Macération Quantique© du laboratoire Gemmessence, ces principes actifs peuvent être pleinement exploités pour un usage thérapeutique optimisé.
2. Phytoestrogènes
Les phytoestrogènes présents dans Epimedium brevicornu jouent un rôle crucial dans la prévention des troubles liés à la ménopause et à la santé osseuse.
• Daidzéine :
• Propriétés : Prévention de la perte osseuse chez les femmes ménopausées.
• Génistéine :
• Propriétés : Régulation hormonale et prévention des maladies cardiovasculaires.
3. Phénols et Acides PhénoliquesCes composés contribuent aux propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires de la plante :
• Acide chlorogénique :
• Propriétés : Anti-inflammatoire, antitumoral et amélioration du métabolisme lipidique.
• Acide férulique :
• Propriétés : Protège contre le stress oxydatif.
• Acide cryptochlorogénique :
• Propriétés similaires à l’acide chlorogénique.
4. Saponines
Les saponines renforcent le système immunitaire et améliorent la régulation hormonale :
• Renforcement des défenses immunitaires.
• Effets adaptogènes pour réduire le stress physique et mental.
5. Tanins
Les tanins présents dans Epimedium brevicornu ont des effets astringents et tonifiants :
• Réduction des inflammations.
• Soutien digestif en cas de troubles intestinaux légers.
6. Huiles Essentielles
Bien que présentes en faible quantité, elles contribuent aux propriétés antimicrobiennes :
• Composés volatils tels que le camphène et le β-caryophyllène.
7. Autres Composés Bioactifs
• Alcaloïdes (magnoflorine) :
• Effets sédatifs légers et neuroprotecteurs.
• Polysaccharides :
• Immunomodulateurs, favorisent la prolifération des cellules immunitaires.
• Triterpènes (lupéol) :
• Anti-inflammatoires puissants.
Ces composés agissent en synergie pour offrir des bienfaits sur le système circulatoire, reproducteur et immunitaire.
4. Botanique
Classification :
• Nom scientifique : Epimedium brevicornu Maxim.
• Famille : Berberidaceae.
• Ordre : Ranunculales.
Morphologie :
• Taille : Plante vivace atteignant environ 30 à 40 cm de hauteur.
• Feuilles : En forme de cœur avec une texture coriace.
• Fleurs : Blanches ou jaunes avec des pétales délicats rappelant des ailes d’elfes.
• Habitat : Zones boisées ombragées en Chine, Corée et Japon.
Distribution :
Originaire d’Asie orientale, cette plante est cultivée principalement en Chine pour ses applications médicinales.
5. Partie utilisée et préparation
Partie utilisée :
Les feuilles sont principalement utilisées pour leurs propriétés médicinales.
Préparation traditionnelle :
1. Décoction :
• Faire bouillir 6 g de feuilles séchées dans 500 ml d’eau pendant 20 minutes ; consommer matin et soir.
2. Infusion :
• Infuser 5 g de feuilles séchées dans une tasse d’eau chaude pendant 10 minutes ; boire une fois par jour.
3. Teinture mère :
• Préparée en macérant les feuilles dans un alcool à 70° pendant plusieurs semaines.
Macération Quantique© (laboratoire Gemmessence) :
La méthode consiste à macérer à froid les feuilles séchées pendant trois semaines dans un mélange d’alcool à 96°, de sirop d’agave et d’eau purifiée énergétiquement. Ce procédé unique préserve l’intégrité des principes actifs tout en intensifiant leurs effets thérapeutiques.
6. Usages, Noms Vernaculaires et Distribution
Noms vernaculaires :
• Français : Epimèdium.
• Chinois : Yin Yang Huo (淫羊藿).
Nom chinois : 淫羊藿 (Yín Yáng Huò)
Ce nom désigne principalement des espèces du genre Epimedium utilisées en médecine traditionnelle chinoise.
Sens littéral
淫 : exubérant, excessif, débordant d’énergie (au sens ancien, non moral).
羊 : le bouc ou la chèvre.
藿 : plante feuillée.
L’ensemble suggère une « herbe qui stimule l’ardeur des boucs », image traditionnelle décrivant sa réputation tonifiante.
Usage dans la médecine traditionnelle chinoise
Terme regroupant plusieurs plantes réputées pour tonifier le Yang, soutenir la vitalité, renforcer les os et les tendons, et harmoniser certaines fonctions sexuelles.
La traduction moderne fait souvent référence à « herbe d’Épimède » ou « Epimedium ».
Origine culturelle du nom
Référence à des observations folkloriques anciennes où des chèvres broutant cette plante montraient un regain d’activité.
• Anglais : Horny Goat Weed.
Distribution actuelle :
Cultivé principalement en Chine, Corée et Japon pour ses usages médicinaux.
7. Traditions et Rituels
1. En Chine ancienne, Epimedium brevicornu était utilisé dans les rituels taoïstes pour renforcer l’énergie vitale (Qi) et équilibrer le Yin-Yang.
2. Dans certaines régions asiatiques, il était consommé par les couples avant leur nuit de noces pour stimuler leur vitalité sexuelle.
8. Histoire
Antiquité
Mentionné dans les textes classiques chinois comme le Shennong Bencao Jing, cette plante était utilisée pour traiter l’impuissance sexuelle et renforcer le Yang.
XIXe siècle
Introduit en Europe sous forme de teinture alcoolique comme aphrodisiaque naturel.
Botanistes notables :
1. Carl Maximowicz a décrit scientifiquement Epimedium brevicornu au XIXe siècle.
2. Des pharmacopées asiatiques ont étudié ses propriétés entre 1900 et 1950.
Conclusion
Epimedium brevicornu est une plante exceptionnelle aux multiples bienfaits thérapeutiques. Utilisée depuis des siècles dans la médecine traditionnelle chinoise pour stimuler la libido, renforcer l’énergie vitale et protéger contre le vieillissement cellulaire, elle continue aujourd’hui d’être plébiscitée pour ses effets scientifiquement validés sur la santé humaine. Grâce à des méthodes modernes comme la Macération Quantique© du laboratoire Gemmessence, ses principes actifs peuvent être pleinement exploités tout en respectant son riche héritage ethnobotanique asiatique.
Yín Yáng Huò 淫羊藿 dans la tradition.
Correspondance dans le Shénnóng Běncǎo Jīng (神農本草經)
Le texte mentionne une plante appelée 淫羊藿 parmi les drogues de niveau moyen.
Elle est décrite comme réchauffant le centre, chassant le vent-humidité, renforçant les tendons et les os, et stimulant le Yang.
Correspondance dans le Míngyì Biélù (名醫別錄)
La plante est associée aux régions montagneuses du Shaanxi et du Sichuan.
Elle est décrite comme un tonique du Qi des Reins, utile contre la « faiblesse des lombes et des genoux ».
Les espèces envisagées sont similaires aux Epimedium d’altitude.
Correspondance dans le Běncǎo Gāngmù (本草綱目) de Li Shizhen (1596)
Li Shizhen réunit sous le nom 淫羊藿 plusieurs plantes proches, précisant déjà que « les feuilles varient selon les montagnes ».
Il reconnaît implicitement qu’il existe un groupe de plantes plutôt qu’une plante unique.
Le texte décrit également un usage contre l’engourdissement (bi 痺) et la fatigue du Yang.
Li Shizhen cite des feuilles en forme de cœur ou de lance, caractéristiques de plusieurs Epimedium.
Plantes traditionnelles regroupées sous le nom Yín Yáng Huò
Le terme a longtemps désigné un complexe d’espèces du genre Epimedium.
Les identifications possibles comprennent :
Epimedium brevicornu Maxim.
Epimedium sagittatum (Siebold & Zucc.) Maxim.
Epimedium koreanum Nakai
Epimedium pubescens Maxim.
Epimedium wushanense T.S. Ying
Epimedium acuminatum Franch.
Ces regroupements reflètent l’empirisme régional ancien, parfois difficile à reconstituer aujourd’hui.
Correspondance moderne en pharmacopée chinoise (Pharmacopoeia of the PRC)
La pharmacopée actuelle reconnaît plusieurs espèces autorisées comme sources officielles de 淫羊藿.
Le critère moderne se concentre sur la teneur en icariine, marqueur principal retenu aujourd’hui.
Cette standardisation est une construction contemporaine, différente de l’approche symbolique et régionale des anciens textes.
Espèces historiquement utilisées selon les régions (sources ethnobotaniques)
Régions du Shaanxi et du Gansu : espèces proches de E. brevicornu.
Régions du Sichuan et du Hubei : espèces proches de E. sagittatum et E. acuminatum.
Région du Liaoning et du Jilin : E. koreanum.
Ces différences reflètent la nature vivante et non uniforme des traditions médicinales chinoises, une réalité souvent occultée par les classifications modernes.
Pourquoi cette multiplicité d’espèces ?
Les textes anciens décrivent des propriétés énergétiques plutôt que des caractéristiques botaniques.
L’identification reposait donc sur le goût, la forme de la feuille, la région, et les effets supposés, et non sur une taxonomie stricte.
Cela explique la diversité des plantes reçues sous le même nom.
Synthèse symbolique selon les textes anciens
La plante est rattachée à la stimulation du Yang, au renforcement des fondations (os, lombes, genoux) et à la dispersion du froid-humidité.
Dans cette perspective, le terme Yín Yáng Huò ne désigne pas seulement une plante mais un archétype médicinal rassemblant plusieurs espèces manifestant un même “profil énergétique” traditionnel.
usages régionaux de Yín Yáng Huò 淫羊藿, centrée sur les traditions locales, les écoles médicales, les variantes botaniques et les contextes symboliques.
Région du Shaanxi – Écoles montagnardes anciennes
La plante est utilisée pour renforcer les Reins, alléger la lourdeur des jambes et soutenir la vitalité du bas-ventre.
Les praticiens montagnards privilégient des espèces proches de Epimedium brevicornu, réputées plus échauffantes.
Yín Yáng Huò est employé dans des décoctions longues pour « éclaircir l’humidité froide des vallées ».
Dans certaines traditions locales, la plante est mâchée crue pour redonner vigueur lors des travaux agricoles d’altitude.
Région du Sichuan – Tradition taoïste interne
Les espèces de type Epimedium sagittatum sont privilégiées.
L’usage porte sur la libération des blocages dans les méridiens du Rein et du Foie.
Dans certains monastères, la plante est intégrée à des préparations visant à soutenir la méditation de long souffle et à calmer la faiblesse lombaire induite par la pratique assise prolongée.
On l’utilise aussi dans les élixirs de réchauffement doux où elle est associée au ginseng local et au rhizome de rehmannia préparé.
Région du Gansu – Médecine des vents secs
Utilisation contre la fatigue sexuelle, la sécheresse corporelle et les douleurs erratiques dues aux vents froids du désert.
L’espèce employée varie selon les villages, mais elle est considérée comme un tonique du Yang “dur” utile en hiver.
Les anciens textes régionaux recommandent un trempage dans l’alcool de millet pour optimiser son action sur les articulations.
Région du Hubei et du Hunan – Tradition des eaux et brumes
Les espèces de type Epimedium acuminatum sont fréquentes.
La plante est utilisée pour « dissiper la brume interne », expression locale désignant la torpeur mentale issue de l’humidité du climat.
Dans les villages des zones humides, elle est associée au gingembre sec pour protéger le bas-ventre du froid chronique.
Un usage populaire consiste à en faire un thé faible pour restaurer la voix et l’endurance dans les longues journées de navigation fluviale.
Région du Zhejiang – Médecine maritime
La plante est réputée stabiliser l’ancrage du Qi lorsque les marins passent de longues périodes dans l’humidité saline.
Certaines communautés l’associent à l’algue laminaria pour équilibrer le Yang et le Yin maritime.
On utilise traditionnellement une espèce locale proche de E. pubescens.
Région du Shandong – Écoles confucéennes médicales
L’usage est davantage codifié, avec une volonté de respecter une approche équilibrée du Yang.
Yín Yáng Huò est vue comme une plante « excitant le fond du Rein », utile pour les fatigues liées aux études prolongées.
Elle est préparée en pilule avec la graine de cuscute pour éviter la dispersion du Jing.
Son usage est plus modéré et contrôlé que dans les régions montagneuses.
Région du Liaoning et du Jilin – Tradition coréenne et sino-coréenne
L’espèce principale est Epimedium koreanum.
L’usage porte sur la robustesse corporelle, l’endurance face au froid extrême et la prévention de la fatigue hivernale.
Dans les pratiques populaires, la plante est bouillie avec du bouillon d’os pour renforcer les reins et les genoux.
Dans la tradition coréenne plus ancienne, elle est parfois intégrée dans des vins médicinaux destinés aux chasseurs.
Région du Tibet oriental – Influences tibétaines et Qiang
Yín Yáng Huò est utilisée pour augmenter la chaleur interne dans les hauts plateaux froids.
On l’emploie également contre la lenteur du sang en altitude.
Les chamans Qiang la considèrent comme une plante réchauffante « qui réveille les os ».
Elle est mélangée avec la racine d’aconit préparé dans certaines formules traditionnelles très anciennes.
Région du Yunnan – Tradition sino-birmanne
L’usage est moins axé sur la sexualité et davantage sur la récupération après maladie fébrile.
On l’associe au cordyceps pour reconstituer la force vitale après des fièvres prolongées.
La plante est parfois infusée dans des bouillons carnés pour les personnes âgées.
Synthèse énergétique régionale
Montagnes du Nord et du Nord-Ouest : accent sur la chaleur, la vigueur, la résistance au froid.
Régions humides du Sud et du Centre : accent sur l’élimination de l’humidité, la clarté mentale, la vitalité lombaire.
Régions d’altitude : accent sur la chaleur vitale, la circulation, la stimulation du cœur et des os.
Régions littorales : accent sur l’équilibre du Yang face à l’humidité saline et au vent de mer.